Mine de Tiébaghi

  • Mine de Thiébaghi
KOUMAC, 98850, NOUVELLE-CALEDONIE

Tiébaghi signifie en mélanésien « montagne du tonnerre » 


A environ 20 kilomètres au nord de Koumac se trouve un ancien village minier. Il abritait autrefois la mine de Tiébaghi qui fut la plus importante mine de chrome au monde ! Le potentiel minier de cet endroit a été découvert en 1877 et l’exploitation commence en 1901.

Les premiers mineurs à y travailler sont d’anciens bagnards libérés, ainsi que des Japonais et des Vietnamiens. A cette époque, c’est à coups de pioche, de sang et d’eau que les galeries se creusaient pour y dénicher le précieux minerai. 
Un immense cratère d’extraction de 100 mètres de profondeur est encore visible aujourd’hui, témoignant du travail titanesque effectué avec des moyens essentiellement humains. 

Le village se construit afin d’accueillir les travailleurs et leurs familles et l’accès ne se fait qu’à pied ou à cheval. En 1945, il comporte 1 500 habitants.


Une histoire tumultueuse

La crise de 1929 cumulée à la Seconde Guerre mondiale, provoque l’effondrement de la production. Un Américain rachète alors la mine et investit dans son équipement afin d’augmenter la productivité et de faciliter le travail des mineurs. Petit à petit le village se modernise et une école ouvre ses portes, une boulangerie, une salle des fêtes, une chapelle, une infirmerie et un groupe électrogène, leur prodiguant l’autonomie nécessaire étant donné leur situation recluse. 

Mais l’instabilité du marché mondial et la baisse de compétitivité du marché calédonien entraînent la fermeture de la mine de Tiébaghi en 1964 et le départ de tous les mineurs.

Un groupe canadien rachète alors le site et le modernise permettant une reprise de l’activité en 1976. La production sera de courte durée puisqu’en 1989, les réserves de chrome sont épuisées entraînant sa fermeture définitive.
Une partie de la montagne a repris de l’activité depuis 1997, puisque du nickel a été découvert à quelques kilomètres, mais le village reste inhabité.


Un patrimoine ouvert à tous

Pour faire ce bond dans le temps et partir à la découverte de ce passé qui fut faste, il faut contacter en avance l’Office du Tourisme de Koumac afin de réserver un guide. La visite dure une demi-journée.

Ce village revit aujourd’hui grâce à la passion de son « association pour la sauvegarde du patrimoine minier et historique du nord calédonien » composée d’anciens mineurs qui s’attachent à préserver et rénover les bâtiments afin de perpétuer son histoire. Grâce à leur travail, la visite nous enveloppe d’une certaine nostalgie, on se sent transporté dans le quotidien qui n’a pas été facile de ces hommes et ces femmes vivant à flanc de montagne et travaillant sous terre.


INFOS PRATIQUES
Horaires : jeudi et samedi matin
Tarif : 5000 CFP pour 1 ou 2 personnes et 2000 CFP par personne supplémentaire

Langues - français

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