L'histoire de ce quartier
La baie de l’Orphelinat borde la côte Ouest de Nouméa et donne également son nom au quartier qui l’entoure. Elle se situe entre la baie de la Moselle et la baie des Citrons.
Elle fut nommée de différentes manières : d’abord la baie des Anglais puis la baie Bayonnaise.
Cette baie doit finalement son nom actuel au centre d’accueil créé par le frère Louis Antoni. Ce lieu fut géré entre 1866 et 1884 par les sœurs de Saint-Joseph de Cluny qui s’occupèrent, en parallèle des orphelins classiques de l’assistance publique, des « pupilles de l’impératrice Eugénie », femmes envoyées de métropole vers la Nouvelle-Calédonie pour se marier dans le but de repeupler la colonie.
Au début du XXème siècle, une épidémie de lèpre sévit, l’orphelinat fut alors transformé en dispensaire pour accueillir les malades. Quelques années plus tard, il devint le refuge des travailleurs javanais employés dans les mines.
Aujourd'hui une zone résidentielle appréciée
Autrefois le siège de plusieurs activités industrielles dont la fonte de nickel dans les ateliers Chaleix, la baie de l’Orphelinat est aujourd’hui principalement une zone résidentielle très agréable qui comprend également la marina de port du Sud. Le front de mer a été récemment aménagé d’une piste piétonne et cyclable bordée de palmiers permettant aux sportifs et familles de faire le tour des baies.
En continuant la balade en haut du Mont Coffyn qui surplombe la baie, on ne peut manquer la croix de Lorraine inaugurée en 1973, en souvenir du ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France libre de 1940.
Autre souvenir de la Seconde Guerre mondiale, une ancre marine ayant appartenu aux militaires américains installés dans le pays à cette période. Elle trône aujourd’hui au milieu du rond-point principal du quartier, en bord de baie, et a pris le nom de carrefour de l’ancre marine.