L'histoire de Nouméa
Nouméa autrefois appelée Port-de-France, a une histoire particulière, étroitement liée à celle des bagnards.
En 1854, le capitaine Tardy de Montravel fait de Nouméa le centre administratif et militaire de la présence française en Nouvelle-Calédonie. En 1860, le pénitencier de Nouville est bâti.
Nouméa se développe lentement, c'est pourquoi, à partir de 1863, des convois de bagnards sont organisés depuis la métropole pour venir accroître la population coloniale.
Les prisonniers présentent d'autres avantages, notamment celui d'être une main-d'œuvre peu onéreuse. Ils sont donc réquisitionnés pour la construction de la ville. Les travaux sont colossaux puisque Nouméa se trouve contrainte entre des collines et une zone marécageuse, qu'il faudra assécher à grands coups de remblais.
La construction de la ville
L'administration coloniale se doit de bâtir rapidement les infrastructures nécessaires.
Les plans de la ville sont confiés à Monsieur Coffyn qui va concevoir un centre-ville très rectiligne dont les rues parfaitement perpendiculaires et parallèles partent de la place des Cocotiers. C'est d'ailleurs cette place qui représente le cœur du centre-ville de Nouméa, divisée en 4 espaces et arborée de grands cocotiers, d'où elle tire son nom. L'esplanade y a été rénovée et rendue piétonne.
On trouve tout ce dont on a besoin : administrations, banques, magasins, agences de voyage, musée et l'hôpital Gaston Bourret, construit à l'emplacement du premier bâtiment édifié à Nouméa, le fort Constantine.
Un peu plus loin le quartier asiatique vient colorer le centre-ville avec ses petites échoppes de vêtements, souvenirs, nourriture… Le marché municipal couvert se situe à port Moselle et constitue un excellent lieu pour s'approvisionner en fruits et légumes frais.
D'un point de vue architecture, il ne reste pas beaucoup de traces de l'époque coloniale. La majorité des bâtiments sont de l'époque du « boom du nickel » datant de la fin des années 60.
Deux fois par mois, « Les jeudis du centre-ville » se tiennent place des cocotiers lors d'un marché afin de mettre en avant un aspect culturel de la Nouvelle-Calédonie : une région, l'artisanat, des produits locaux… Cet événement très apprécié permet de donner vie au centre-ville qui est parfois délaissé pour les plages.