Un moyen de transport traditionnel
Le cours d’eau ne comporte pas de pont, le seul moyen de traverser son embouchure est donc d’emprunter le dernier bac de Nouvelle-Calédonie. Gratuit et fonctionnant nuit et jour 7 jours sur 7, il permet la traversée de manière traditionnelle.
On avance avec la voiture sur la plateforme flottante et on se laisse guider par le passeur qui dirige l’embarcation jusqu’à atteindre l’autre rive, en direction de Hienghène situé à 19 kilomètres de là.
C’est un métier qui se transmet de génération en génération. Trois personnes se relaient afin d’assurer un service continu du bac de Ouaïème. La traversée tranquille laisse le temps de profiter pleinement du paysage : la rivière au milieu de ces montagnes couvertes d’une épaisse végétation laisse sans voix.
Il est donc conseillé de planifier son trajet de manière à effectuer la traversée de jour, afin de bénéficier du panorama dans les meilleures conditions lors de ce passage incontournable, si vous faites le tour de la région.
Il a plusieurs fois été question de construire un pont à cet emplacement afin de passer à un système logistique plus moderne et fonctionnel que le bac de la Ouaïème. Mais ce lieu étant considéré « tabou » donc sacré pour les kanaks, la préservation l’emporte à chaque fois. Selon les croyances, les ancêtres viendraient se réincarner en poisson au niveau de l’embouchure du cours d’eau.
Une région sauvage et verdoyanteHienghène est situé au nord-est de la Nouvelle Calédonie.
Ce fief de la figure emblématique de Jean-Marie Tjibaou est encore empreint de sa mémoire.
Ce qui caractérise également cette région et vaut le déplacement, ce sont ses paysages majestueux. Montagnes, formations rocheuses, cascades, cours d’eau, vastes vallées, une végétation luxuriante et un lagon encore préservé sont tant de beautés à découvrir.
Parmi elles, le fleuve côtier Ouaïème long de 34 kilomètres traversant le massif du Mont Panié (plus haut sommet du Caillou culminant à 1629 mètres) ainsi que plusieurs tribus dont celle de Haut-Coulna, avant de se jeter dans le bassin des loyautés.